À l’ère actuelle, les secteurs industriels de la planète rencontrent un problème équivalent avec une matière première particulière. Sa demande n’a jamais été aussi forte que cette fois-ci. Or, le retrouver est quasiment impossible. Malgré cela, sans elle, des industries entières seront en faillite. Par exemple sur l’économie mondiale, cette pénurie d’approvisionnement a déjà un impact. Elle pourrait également mettre en péril les plus grosses tendances du secteur de la technologie, entraînant des dégâts dans tous les secteurs : les smartphones, les crypto-monnaies et les sources d’énergies renouvelables et autres.
De plus, la crise pourrait même constituer un frein à l’adoption à grande échelle des véhicules électriques. Cependant, cette menace existentielle n’a rien à voir avec la volatilité des marchés boursiers, la hausse des taux d’intérêt ou l’inflation. En termes plus précis, elle représente la plus précieuse matière première du XXIe siècle, laquelle a quasiment disparu durant ces derniers moments.
Quelle est donc cette matière première ? Que peut-on faire pour ne pas tomber dans une pénurie catastrophique ? Et quels investissements seront les grands gagnants ? Découvrez ci-dessous les réponses à ces interrogations dans cet article.
De quelle matière s’agit-il ? Et quel est son impact sur l’économie mondiale ?
La matière première dont nous parlons se retrouve dans pratiquement tout ce que nous utilisons au quotidien : les ordinateurs, les frigos, les cellulaires, les automobiles et à peu près tous les autres appareils électroniques. La matière en question est la puce semi-conductrice.
Sans doute vous avez certainement entendu parler de la pénurie de semi-conducteurs. Mais peut-être vous ne réalisez pas à quel degré cette pénurie est devenue catastrophique. En fait, l’année dernière, avant de passer leurs commandes les acheteurs ont attendu plus de 15 semaines. Cela s’explique par le fait que les délais de livraison sont prolongés. Le Susquehanna International Group qui supervise l’industrie a affirmé que la pénurie approchait grandement la zone dangereuse. Cependant, à un moment donné, les délais ont encore été repoussés de 50 %. En conséquence, les acheteurs doivent attendre au moins six mois ou plus avant d’obtenir leurs commandes. Ces retards font perdre des milliards de dollars de bénéfices aux entreprises.
Par exemple, Ford a déjà diminué sa production de 1,1 million de voitures par rapport à ces productions précédentes à cause de la pénurie. Cela lui fait un manque de 2,5 milliards de dollars à gagner comme chiffre d’affaires. Stellantis et GM (propriétaires de PSA et de Fiat Chrysler) ont également réduit leur production. D’autres fabricants automobiles tels que Nissan, Fiat Chrysler et Volkswagen ont également procédé de la même manière. De plus, General Motors a livré ses camionnettes Silverado sans les puces indispensables au système de régulation du carburant des voitures. Dans le même temps, le chef des finances d’Apple, Luca Maestri pense que le chiffre d’affaires de la société peut être inférieur de 3 à 4 milliards de dollars à cause de difficultés d’approvisionnement.
Loi de Moore : une loi qui condamne une industrie entière
Selon cette loi, la valeur de la masse d’un transistor passe du simple au double tous les deux ans environ. Cela signifie que les puces doivent devenir exponentiellement plus économiques et plus puissantes. Mais il existe une deuxième loi de Moore qui est encore moins connue. La loi indique que le coût de construction d’une nouvelle usine de fabrication de puces électroniques doublera tous les 4 ans en raison des évolutions constantes de la technologie. Cela veut dire que si une fonderie supporte des coûts de construction de 100 millions USD cette année par exemple, elle supportera des coûts de construction de 200 millions USD dans les quatre années après. Ainsi, d’ici 20 ans seulement, ce montant s’élèvera à 3,2 milliards de dollars. Cette montée des coûts a conduit à une très forte consolidation de l’industrie. En conséquence, la compétitivité des prix a fait que la majeure partie de la production mondiale ne se stabilise pas dans un seul État.
Toutefois, il convient de noter que dans les années 1990, l’Europe et les États-Unis réalisaient 80 % de la production de semi-conducteurs. Néanmoins, ils ne comptent que pour 20% de la production mondiale de puces à nos jours. Actuellement, les 3/4 des puces utilisées dans le monde sont fabriquées en Corée du Sud, au Japon, à la Chine et à Taïwan. Notamment, Taïwan fournit à lui seul pas moins de 92 % des meilleures puces du marché mondial.
Valeurs de puces en hausse d’ici 2023 et au-delà : quelles sont les raisons ?
Les semi-conducteurs représentent un composant capital de toutes les grandes tendances technologiques actuelles. Il s’agit entre autres de la cybersécurité, des véhicules électriques, de l’informatique dans le cloud, de l’énergie solaire et de l’intelligence artificielle. Toutes ces tendances ne peuvent progresser sans l’accès à un apport continu de nouvelles puces.
Généralement pour tirer parti de ce type de tendances, investir dans les industries des semi-conducteurs représente la meilleure option. Car, les entreprises de semi-conducteurs sont souvent plus développées que les autres structures. Elles ont une expérience antérieure stable. De même, elles sont rentables et procurent de l’argent aux actionnaires.
Existe-il encore une matière plus précieuse que les semi-conducteurs ?
La pénurie de semi-conducteurs ne représente que la partie visible de l‘iceberg. De nos jours, même les plus grands organes de presse en discutent. Toutefois, il faut retenir qu’il existe également une autre pénurie silencieuse qui affectera encore plus notre avenir technologique, si la Chine ne s’affranchit pas de son monopole. C’est un matériau essentiel dans la plupart des nouvelles technologies : smartphones, batteries voitures électriques, radars, éoliennes, panneaux solaires, lasers, etc.
Sa valeur est tellement considérable au point où la Maison Blanche a annoncé une urgence nationale afin de rapatrier la fabrication aux États-Unis. Joe Biden a même souscrit à un plan de 500 milliards de dollars pour sécuriser la chaîne d’approvisionnement. Au nombre des industriels qui profiteront de ce plan, une pépite pourrait décoller et multiplier par 10 d’ici 2030. L’entreprise a déjà reçu des commandes de General Motors et du ministère américain de la défense, entre autres, visant à fournir un métal précieux pour les systèmes d’armes modernes et les véhicules électriques.
