Vous avez peut-être une fois entendu parler des Pétro-dollars. Dans le cas contraire, les Pétro-dollars sont des contrats de vente de pétrole en dollars. A vrai, cette stratégie a enrichi plusieurs pays notamment les monarchies pétrolières. Aujourd’hui nous allons parler d’un concept similaire mais très intéressant et nouveau. Il s’agit particulièrement des électro-dollars. En effet, les électro-dollars désignent les dollars indispensables à la transition énergétique vers l’électrification des ressources énergétiques.
Cette transition affectera-t-elle l’équilibre géopolitique ? Qui seront les grands gagnants de cette transition énergétique ? Comment peut-elle influencer ou affecter le choix d’investissement ? Vous trouverez la réponse à toutes ces interrogations dans les parties suivantes de cet article.
La situation actuelle
En 2020, le charbon, le gaz et le pétrole représentaient plus de 80 % du mix énergétique mondial. Or le mix énergétique est désigné par une grande majorité des énergies fossiles. Par conséquent, nous pensons que le challenge de la transition énergétique provoquera certainement la pénurie des énergies fossiles à l’avenir. Car l’électrification des sources d’énergie évolue à grande vitesse.
Un bon exemple
Les voitures électriques sont l’un des exemples palpables de l’électrification à l’ère actuelle. En effet, même la commission européenne vient de voter une loi interdisant la vente de nouvelles voitures à essence à partir de 2035. D’une part, nous pouvons apprécier cette mesure en raison de son impact écologique. Mais également, nous pouvons déduire une présence absolue de la volonté politique européenne vers cette technologie.
En outre, bien vrai que les VE font l’objet de discussion sur tous les territoires actuellement, mais retenez qu’elles ne sont pas les seuls objets de l’électrification. Nous avons également des panneaux photovoltaïques. De plus, nous pouvons aussi parler de tout réseau de batterie ou de stockage d’énergie. Par conséquent, il faut retenir que la production de toutes ces technologies consomme énormément de matières premières qui sont : le cuivre, le nickel, le cobalt, le lithium et les métaux. En fait, toutes ces matières premières sont essentielles pour fabriquer les batteries, les câbles, les moteurs électriques, etc. En conséquence, investir dans la transition énergétique c’est aussi miser sur ces métaux.
La demande de métaux va-t-elle augmenter ?
Selon l’estimation de l’Agence internationale de l’énergie, la demande des matières premières se multipliera par sept d’ici 2030. Par ailleurs, toutes les énergies fossiles et les réserves des métaux ne sont pas omniprésentes dans les pays du monde. Par conséquent, certains pays vont beaucoup profiter de la hausse de la demande de métaux que d’autres.
Electro-dollars, une nouvelle fortune
Au début du 21e siècle, il y avait le charbon qui était vraiment la source énergétique principale dans le monde. Par la suite, le pétrole a surgi et s’est progressivement imposé et puis après le gaz a pris place. En fait, l’arrivée du gaz et du pétrole a considérablement enrichi les petits pays qui étaient pauvres avant l’ère des énergies fossiles. À titre d’exemple nous pouvons citer l’Arabie saoudite et le Qatar dont les PIB ont été multiplié respectivement par 12 et 18 entre 1970 et 1994. Grâce à ces énergies fossiles, l’Arabie Saoudite est passée d’un pays pauvre à un pays très développé. En fait, l’essor économique extraordinaire du pays est en réalité dû au Pétro-dollars. C’est exactement ce à quoi nous pouvons nous attendre avec ce concept : électro-dollar. Car il va considérablement enrichir certains pays et peut même redessiner certains équilibres géopolitiques. Qui seront donc les grands gagnants de cette transition énergétique ? Qui seront les grands bénéficiaires de ces électro-dollars?
Les métaux de base
Selon une étude économique, 7 principaux métaux nécessaires sont liés à l’électrification. Au nombre d’eux, nous avons le lithium, le zinc, le cobalt, le nickel, le cuivre, l’aluminium et l’argent. En effet, nous pouvons citer actuellement six pays mieux placés en réserve de ses métaux :
- L’Australie a les 7 métaux sur son territoire
- Le Chili possède le lithium et le cuivre
- Le Congo a 70 % des réserves de cobalt
- La Chine dispose l’aluminium, le cuivre et le lithium
- L’Indonésie assise sur des montagnes de nickel
- Le Pérou détient de près d’un quart des réserves mondiales en argent métal
Les projets miniers
Nous ne sommes pas spécialisés dans les projets miniers mais nous pouvons vous garantir qu’ils sont des marchés assez particuliers. En fait, les projets miniers représentent des petits acteurs qui entrent en lien avec des Etats qui ne sont pas censés d’être toujours très stables. En effet, dans les projets mineurs les acteurs sont obligés à mobiliser des capitaux assez colossaux sur le long terme. Car un tel projet prend en moyenne 16 ans à être entre la prospection minière et le début de l’exploitation de la mine. Au total, l’Agence internationale de l’énergie estime que les revenus liés à ces métaux verts représenteront une manne financière d’environ 1200 milliards de dollars d’ici 2030. Nous reconnaissons qu’il s’agit des fruits financiers qui seront moins importants que ceux du pétrole. Mais néanmoins, cela nous offre des opportunités d’investissement très lucratives.
Les terres rares
Cette catégorie de métaux est aussi très essentielle à l’électrification d’une source d’énergie. Ils sont des métaux appropriés magnétiques très particulière qu’on retrouve dans plusieurs produits énergétiques : la batterie, les écrans LOD, les puces électroniques, les panneaux solaires, etc.
L’électro-dollars à l’Occident
La Chine concentre entre 60 et 70 % de la production mondiale de terres rares. Pour ce fait, elle n’hésitera plus à faire planer la menace de couper l’approvisionnement en terres rares à ses partenaires occidentaux. Pour cette raison, nous pensons qu’il y a une très belle opportunité d’aller investir dans les entreprises qui cherchent à rapatrier la production de ces métaux dans les pays occidentaux. Notons que la majorité des constructeurs automobiles du monde sont tous en Occident. Par conséquent, le monde occidental va noyer si la Chine décide de lui couper l’approvisionnement en terre rare.